Portrait de femme

Stella LACRIMINI

CIP Conseillère d’Insertion Professionnelle / Assistante de gestion

à l’association L’amichi di u Rughjone

À Luri, dans le Cap

La CRESS vous propose de découvrir les femmes de son réseau à travers une mini interview…

 

  • Salariée de l’association l’Amichi di u Rughjone depuis novembre 2018.
  • Adhérente à l’association L’Amichi di u Rughjone depuis près de 20 ans.
  • Avant d’être salariée, Stella était une bénévole active au sein de l’association, notamment sur les chantiers jeunes.

1/  C’est quoi l’ESS aujourd’hui pour toi ?

Vaste sujet ! Mais de manière générale c’est une façon de penser / d’être, différent du système économique actuelle. 2 mots clefs = dignité & égalité. Surtout la dignité aujourd’hui, par rapport à l’appauvrissement de la société. L’humain passe après le bénéfice. L’ESS s’inscrit dans des valeurs. L’humanité doit réagir pour faire changer les choses sur les plans économiques et sociales. L’ESS représente pour moi une réaction sanitaire qui découle de la politique et de l’environnement dans lequel on évolue.  L’action n’est pas seulement à l’échelle mondiale, il faut agir également au niveau local. Notamment en Corse qui est ancrée dans la culture du partage.

 

2/ Qu’est-ce qui t’a amenée à l’ESS ?

J”ai passé mon enfance en Afrique qui m’a laissée des images d’inégalités terribles. J’ai une grande famille dans laquelle la notion de partage est profondément encrée et je pense qu’inconsciemment cela a forgé mes valeurs. Dès l’adolescence, j’ai été impliquée dans la vie associative. Pour moi, l’ESS et le partage coulent de source. Vivre au village a été et est aujourd’hui un choix, pour participer à sa dynamisation et pour aider mes parents. Pour moi, c’est l’environnement dans lequel on grandit qui nous influence ensuite sur qui on devient.

C’est cette démarche, ce cheminement qui m’a emmenée à l’ESS. L’ESS, on y est au quotidien. C’est une façon d’agir de tous les jours. 

3/ Raconte-nous ton parcours jusqu’à l’ESS ?

J’ai toujours eu un pied dans l’associatif. D’ailleurs, c’est d’abord en tant qu’adhérente à l’association à L’amichi di u Rughjone que j’ai commencé. Mon premier métier est guide conférencière. Mon parcours de vie à fait que je me suis impliquée de plus en plus dans l’association avec comme prédilection  les chantiers jeunes.

Après une coupure dans ma vie professionnelle de plusieurs années pour m’occuper de mes parents, je recherchais un emploi qui s’est transformé en CDDI à l’association. J’ai passé mon diplôme à Corte de CIP et aujourd’hui, je suis en phase de signer un CDI.

 

4/ Une journée type pour toi c’est quoi

Tous les jours sont différents. De manière globale il y a : la gestion quotidienne de l’association, le relationnel avec les adhérents (+ de 340) qui correspond à la vie du village car les gens passent, téléphonent.
Ensuite c’est la relation avec les salariés, la gestion des chantiers d’insertion qui sont le coeur de mon travail.

Après la journée de travail, j’aide ma famille.

 

5/ Qu’est-ce qui t’inspire ?

Pour faire le parallèle avec l’ESS, je voulais parler du mouvement politique, culturel, économique qu’est la Renaissance = période clef entre le Moyen-Âge et l’époque Moderne.

L’Humanisme remet l’homme au cœur des préoccupations. La pensée humaine : l’homme devient la mesure du monde et non plus la religion. En parallèle c’est à cette période que naît le capitalisme et que la religion n’est plus au coeur de toute chose. 

En bref, cela résume 2 facettes de la création de l’ESS : 

L’ESS représente un  mouvement  salutaire qui peut changer le monde mais il faut faire preuve de prudence concernant ce qui pourrait en ressortir. Dans chaque chose, il faut faire les bons choix, les plus judicieux….

“L’ESS, on y est au quotidien. C’est une façon d’agir de tous les jours.”