Christine BURCHI-VANDAËLE

 

La CRESS vous propose de découvrir les femmes de son réseau à travers une mini interview…

 

 

Pour commencer, un peu de vocabulaire …

Un ESAT est un Établissement et Service d’Aide par le Travail.

Une ADAPEI est une Association Départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales (anciennement Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés).

 

1 /  C’est quoi l’ESS aujourd’hui pour toi ?

 Christine a souhaité nous parler d’ESS au travers des valeurs qu’elle représente. Valeurs qu’elle prône et qu’elle retrouve dans son travail de monitrice à la cuisine centrale de l’ESAT l’Éveil, à Bastia. Un ESAT est une entreprise qui doit produire et générer des bénéfices mais son principal but c’est de fournir aux travailleurs handicapés, un emploi, un encadrement stable, une sécurité de l’emploi et une vie sociale. Pour Christine, on ne vient pas dans le social comme ça ! Quelque part, c’est une vocation parce qu’il faut aimer et s’intéresser à l’autre.

 

2/ Qu’est-ce qui t’a amenée à l’ESS ?

 Christine était aide-soignante dans un hôpital sur le Continent avant d’arriver en Corse. Après son installation, elle souhaite  changer de métier tout en restant dans le secteur médico-social : être en lien avec la personne. Elle se tourne alors vers une formation en cuisine. Une fois diplômée, elle recherche un emploi.

Alors qu’elle se trouve au Pôle Emploi de Bastia (sur le précédent site, chemin d’Agliani) a la recherche d’un poste de cuisinière, elle aperçoit une personne en tenue de cuisine ! Elle se présente et se renseigne auprès de cette personne qui la redirige vers la Direction de l’établissement. Christine rentre à l’ESAT par hasard ! En effet, le hasard fait bien les choses, l’établissement avait un poste en cuisine à pourvoir pour un remplacement de deux semaines. Christine accepte sans savoir ce qu’est un ESAT … elle n’est jamais repartie. Cela fait maintenant dix ans qu’elle travaille à la cuisine centrale de l’ESAT. Choix qu’elle n’a jamais regretté. Christine a trouvé ce qu’elle cherchait : un travail où se mêle la cuisine et le social. Une combinaison des deux.

 

Christine est salariée depuis 2010 à l’ESAT L’Eveil.

 

3/ Raconte-nous ton parcours jusqu’à l’ESS ?

 Le hasard ! 

 

4/ Une journée type pour toi c’est quoi

 Difficile de parler de journée type. Il n’y a pas de journée standard ou routinière à l’ESAT. Chaque journée est différente avec les usagers, des personnes avec leurs sensibilités et leurs états d’âmes. Dans les métiers du secteur médico-social, les personnes doivent s’adapter en permanence. Il n’y a jamais d’acquis. 

 L’objectif principal du métier de Christine est l’encadrement des jeunes qui veulent travailler, apprendre un métier. Le travail en cuisine, la production alimentaire est la mission finale mais pas le premier aspect important de son métier, ce pour quoi l’équipe œuvre au quotidien : encadrer, former, accompagner les jeunes dans les savoirs être et savoirs faire. C’est un tout, pas seulement un enseignement pour leur apprendre un métier. C’est accompagner les gens dans leur quotidien, leurs joies, leurs peines et le partage de moments de bonheur. Le travail à la cuisine centrale est le même comme dans n’importe quelle cuisine : démarrage de la journée avec le dispatchage des tâches par rapport au handicap et leurs états d’âmes. Il faut s’adapter sur la journée avec leurs ressentie. 

 Toute une équipe est au service des jeunes de l’ESAT pour œuvrer à leur bien-être. L’ESAT fonctionne comme une chaîne dont chaque salarié est un maillon, dédiée à l’éducation et à l’accueil. 

 

5/ Qu’est-ce qui t’inspire ?

 Christine a souhaité nous parler de sa passion. Elle est  bénévole et adhérente dans l’association « Veilleurs des ombres » à Furiani. Association de reconstitution historique de la période médiévale et de la renaissance et organisation de manifestations : danse médiévale, animation, exposition, etc. Une passion liée également au partage pour Christine. Au Moyen Âge, les veilleurs d’ombres étaient les membres du guet. Désignés d’office, ils avaient la charge d’éclairer les rues des villes et les places fortes. 

 Le temps d’un week-end, d’une journée, en se costumant, Christine devient une autre personne. Cela lui procure une réelle satisfaction et du bonheur. Notamment en faisant connaître cette époque à son entourage sous les traits d’une gente dame de l’époque médiévale.

 Contrairement aux veilleurs des ombres, Christine n’a pas été désignée d’office pour veiller sur les autres. Elle l’a choisi. Et elle aime ce qu’elle fait et tout ce que cela représente.